FIV : Les 8 étapes émotionnelles des 2 semaines
Avec quatre ans de lutte, des traitements multiples et des échecs répétés, le chemin de Sophie vers la parentalité a été marqué par l’incertitude et la douleur. Chaque cycle de FIV était une montagne russe émotionnelle, avec ses hauts d’espoir intense et ses bas de déception écrasante. Les deux semaines d’attente étaient les plus cruelles, une épreuve d’endurance qui semblait durer une éternité. Chaque jour était une lutte pour garder espoir, pour ne pas succomber à la peur et à l’anxiété. Chaque petit symptôme était scruté, chaque sensation interprétée avec une attention obsessionnelle. L’attente était comme une bulle dans laquelle elle était emprisonnée, coupée du monde extérieur, oscillant entre espoir et désespoir. Ces jours d’attente étaient un mélange d’angoisse et d’espoir, un défi constant à sa patience et à sa résilience.
1. L’étape du <<ce n’est pas si compliqué>>
La FIV, cette étape où l’on se dit souvent « ce n’est pas si compliqué », avant de plonger dans un tourbillon d’émotions et de défis inattendus. Au début, on écoute les médecins nous expliquer le processus, et on se persuade que ça va marcher du premier coup, que ce sera juste une formalité. Mais une fois qu’on est embarqué dans cette aventure, on réalise vite que c’est bien plus complexe que prévu. Les traitements, les injections, les visites médicales régulières deviennent vite une routine éprouvante. Chaque étape est un mélange d’espoir et de crainte, de joie et de déception. Les résultats des tests deviennent notre obsession, et chaque négatif est un coup dur à encaisser. On découvre alors que la FIV, loin d’être simple, est un parcours semé d’obstacles, où la patience et la résilience sont mises à rude épreuve.
2. L’étape du << Oh mon dieu je suis sure d’etre enceinte>>
L’étape du « Oh mon dieu je suis sûr d’être enceinte » est comme une montagne russe émotionnelle. C’est ce moment où chaque petit signe est interprété comme une confirmation de la grossesse tant espérée. Chaque sensation dans le corps est scrutée avec une attention obsessionnelle, chaque symptôme est décortiqué dans l’espoir qu’il annonce une bonne nouvelle. On se surprend à planifier mentalement la chambre du bébé, à choisir des prénoms, à imaginer notre vie avec ce petit être tant désiré. Chaque minute qui passe semble une éternité, entre l’espoir exaltant et la peur de la déception. On se convainc qu’on ressent quelque chose de différent cette fois-ci, que c’est enfin notre tour d’être bénis par la maternité. Mais souvent, la réalité nous rattrape, et cette étape se termine parfois par un nouvel échec, nous rappelant que même dans notre certitude la plus profonde, il y a toujours une part d’incertitude dans ce voyage vers la parentalité.
3. L’étape <<je ne pense pas etre enceinte>>
L’étape « je ne pense pas être enceinte » est comme une bouffée d’air frais après une période d’attente intense et angoissante. C’est ce moment où l’on se persuade que cette fois-ci, ça n’a pas marché, que tous ces symptômes étaient juste des illusions, des signaux trompeurs de notre propre désir ardent. On essaie de se convaincre qu’on peut gérer la déception, qu’on peut affronter un autre négatif sans que cela nous brise le cœur. On essaie de reprendre le contrôle de nos émotions, de nous préparer au pire tout en espérant le meilleur. Chaque jour qui passe est un combat contre nos propres doutes et nos peurs les plus profondes. On se dit que peut-être, cette fois-ci, ce sera plus facile à accepter, que nous serons plus forts pour affronter la réalité. Mais au fond de nous, il y a toujours cet espoir fragile, cette petite voix qui murmure que peut-être, juste peut-être, cette fois-ci sera la bonne.
4.L’étapge <<Google est mon meilleur ami>>
L’étape « Google est mon meilleur ami » est une phase incontournable dans le parcours de la FIV. C’est quand chaque symptôme, chaque sensation est passé au crible de la recherche en ligne. On devient des experts autoproclamés en reproduction assistée, scrutant les forums, les sites médicaux, et même les témoignages personnels à la recherche de réponses. Chaque question, chaque incertitude trouve son chemin vers la barre de recherche, dans l’espoir de trouver un semblant de réconfort ou de compréhension. On devient accro à la quête de connaissances, à la recherche de solutions, même si parfois cela nous plonge dans un océan d’informations contradictoires et parfois même effrayantes. Google devient notre confident, notre conseiller, notre compagnon de route dans cette aventure semée d’embûches. Et même si parfois cela peut nous égarer, nous nous agrippons à cette lueur d’espoir que peut-être, quelque part sur la toile, se trouve la réponse à nos prières pour la conception d’un bébé tant désiré.
5. L’étape du Boycott de google
L’étape du boycott de Google est un tournant dans le parcours de la FIV. C’est lorsque l’on décide de faire une pause dans nos recherches incessantes sur Internet, réalisant que cela ne fait qu’ajouter à notre anxiété et à notre confusion. On se rend compte que chaque clic sur un lien nous entraîne dans un tourbillon d’informations contradictoires et parfois alarmantes. On se sent submergé par le flot de témoignages, de conseils non sollicités et de statistiques effrayantes. Alors, on décide de prendre du recul, de faire taire la voix de Google qui résonne sans cesse dans notre tête. On se tourne vers d’autres sources de soutien, que ce soit nos proches, notre équipe médicale, ou même des groupes de soutien en personne. On réalise que parfois, le meilleur remède contre l’angoisse est de se déconnecter, de faire confiance à notre intuition et à notre propre corps. C’est un acte de résilience et de courage, un pas vers la paix intérieure dans un voyage souvent tumultueux vers la parentalité.
6. L’étape du << ok, faisons un test de grossesse à la maison >>
L’étape du « ok, faisons un test de grossesse à la maison » est comme un moment suspendu dans le temps. C’est lorsque l’on se retrouve face à ce petit bâton, chargé de tant d’espoir et de crainte à la fois. On le tient entre nos doigts avec précaution, comme si notre destin était scellé à l’intérieur. Chaque seconde qui s’écoule pendant que le test fait son travail semble durer une éternité. On retient notre souffle, le cœur battant la chamade, jusqu’à ce que finalement, le résultat apparaisse. Et c’est un mélange d’émotions indescriptibles qui nous envahit : la joie pure, l’euphorie, mêlées à un soupçon d’incrédulité et de soulagement. C’est le moment où tous nos espoirs et nos rêves semblent prendre vie, où l’avenir s’ouvre devant nous avec une multitude de possibilités. C’est un instant magique, intime, qui restera gravé dans notre mémoire pour toujours, quel que soit le résultat.
7. L’étape ou vous êtes morose et vous apitoyez sur vous-même
L’étape où vous êtes morose et vous apitoyez sur vous-même est comme une traversée dans les profondeurs de l’océan de la tristesse. C’est lorsque chaque pensée, chaque souffle semble enveloppé dans un voile de mélancolie. Vous vous trouvez plongé dans une spirale d’auto-apitoiement, où chaque petit échec, chaque déception est amplifié jusqu’à occuper tout l’espace de votre être. Vous vous perdez dans un tourbillon de « si seulement » et de « pourquoi moi », cherchant désespérément un sens à cette souffrance. Chaque sourire devient un effort, chaque interaction sociale une épreuve, alors que vous vous repliez sur vous-même, incapable de voir la lumière au bout du tunnel. C’est un moment sombre, solitaire, où la douleur semble insurmontable, et où l’espoir semble être une illusion lointaine. Mais c’est aussi un moment nécessaire, une étape sur le chemin du deuil et de la guérison, où vous apprenez à accepter vos émotions les plus sombres et à trouver la force de continuer à avancer, malgré tout.
8. Aliénation totale
L’aliénation totale est cette phase où l’on se sent déconnecté du monde, comme si l’on était pris au piège dans une bulle hermétique de douleur et de désespoir. C’est lorsque chaque jour semble identique, une répétition monotone de l’attente et de la déception. Vous regardez le monde extérieur avec des yeux vides, incapable de trouver du réconfort dans les petits bonheurs de la vie quotidienne. Chaque conversation, chaque interaction sociale devient une corvée, une tâche à accomplir sans réel plaisir. Vous vous sentez isolé, incompris, comme si personne ne pouvait vraiment comprendre la profondeur de votre douleur. Même les moments de joie des autres vous semblent lointains, inaccessibles, comme si vous étiez coincé dans une réalité parallèle où le bonheur est une illusion. C’est une période sombre, épuisante, où chaque journée semble être un combat pour survivre plutôt que de vivre pleinement. Mais c’est aussi une étape cruciale dans le processus de deuil et de guérison, où vous apprenez à accepter vos émotions les plus sombres et à trouver la force de continuer à avancer, malgré tout.
